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Bienvenue sur mon blog !

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Je m'appelle Valentin Chaput, ou Xia Bing
en chinois (夏冰 : "glace de l'été"). En 2007-2008, l'année de mes 20 ans, j'ai eu la chance de partir un an apprendre le mandarin à Pékin dans le cadre de ma troisième année à Sciences Po Paris. J'étudiais à l'université de langues étrangères de Pékin, connue en Chine sous le nom de BeiWai, abbréviation de Beijing Waiguoyu Daxue (北京外国语大学).

Vous trouverez sur ce blog le récit de ma vie pékinoise en cette année olympique, des photos de mes voyages et des dossiers thématiques pour découvrir à mes côtés la richesse de la civilisation chinoise. J'espère que vous prendrez du plaisir à parcourir ce blog, et qu'il vous donnera envie de vous rendre en Chine à votre tour !

谢谢

 

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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 10:06
Avant les vrais articles avec les commentaires, les anecdotes, les annexes historiques, les photos... voici un petit teaser comme au cinéma. Je m'excuse au passage auprès de Grand Corps Malade, dont j'ai repris un petit extrait qui m'a accompagné pendant mon voyage... et sur mon ordinateur, les voix ont été légèrement déformées à la compression. S'il y a le moindre problème de droit, la vidéo peut bien sûr être enlevée du blog. Rendez-vous directement sur le nouveau blog : valinchina2.over-blog.com ! Bon voyage !

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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 03:58
La carte étant désormais plus large que longue, il n'est plus possible de la mettre sur la barre de droite du blog. Je la publie donc ici. C'est là qu'on se rend vraiment compte de la distance couverte en un mois. Tout d'abord l'extrême nord avec Harbin, qui est déjà à une journée de train de Pékin. Puis le centre-sud avec le soleil du Yunnan. Enfin le grand ouest, avec le Gansu et le Xinjiang. Je vais suivre cet ordre chronologique pour vous raconter ce voyage progressivement.

CARTE-VAL.jpg
Vous pouvez remarquer également les régions qu'il me reste à découvrir, avec les deux trous au sud-est et au sud-ouest. A l'ouest, il faut savoir qu'il ne reste que le sud avec le Tibet. Tout le reste est désertique et/ou inhabité. En revanche, il reste tout le sud-est, de Nanjing à Hong Kong en passant par les trésors du Sichuan et la région de Shanghai. Super, d'autres voyages en perspective !

Je vous laisse pour le moment avec la carte uniquement, mais vous aurez bien plus dans les prochains jours...
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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 15:34
Dernier des trois articles consacrés à nos trois excursions en Mongolie Intérieure : après les triviales expériences du dromadaire et du cheval, j'ai décidé de garder le sujet le plus sérieux pour la fin. Pourtant, c'est bien lors de notre première journée dans le froid mongol que nous avons effectué la sortie qui m'a le plus marqué. A une trentaine de kilomètres au sud de Hohhot se trouve une annexe très récente d'une des meilleures universités de la province. Une fois sortie du bus qui relie Hohhot à ce campus excentré, nous sommes allés à deux kilomètres maximum de cette structure ultramoderne pour trouver le village de Mengniu. Et là, le décor n'est plus du tout le même...


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Mengniu m'a fait penser aux villes des westerns, avec une rue principale pleine de petits magasins et d'habitations à l'étage. De petites rues annexes partent à gauche et à droite. Il semble y avoir de nouveaux projets immobiliers en construction. Au bout de la rue, le goudron laisse la place à du sable. Premier choc : il n'y a pas de poubelles ! Tous les déchets s'entassent dans les rues, allant même jusqu'à être prisonniers des plaques de glace qui se sont formées ! Plus nous nous avançons dans ce village semi-rural, plus la "civilisation" s'éloigne.
J'ai souvent écrit sur ces pages que les Chinois étaient très accueillants vis-à-vis des étrangers. Pourtant, ici les étrangers doivent être très rares, et les regards sont méfiants... pour ne pas dire méchants. Les habitants nous dévisagent, ne veulent pas communiquer, et n'apprécient pas particulièrement que nous prenions des photos. Cela m'a posé un vrai cas de conscience : dois-je montrer les photos de ces gens à la vie miséreuse, de ces enfants qui jouent dans les tas de détritus ? Pourquoi vouloir mettre en ligne ces images, surtout que les habitants étaient plutôt hostiles à la prise de ces photos ? Je préfère donc ne pas les publier, et me contenter de quelques prises de vue du cadre de vie de ces populations, qui vous donnera déjà une idée de leur situation.

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Ce phénomène me paraît toujours aussi inconcevable ! Quel intérêt ont-ils à ne pas créer un système de poubelles, pour rendre leur cadre de vie ne serait-ce qu'un peu plus propre et "vivable" ?

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Le bilan à la mi-journée était quelque peu amer : presque inconsciemment, nous souhaitions nous plonger dans un extrême, voir la misère de près, comme une sorte de curiosité touristique. Nous l'avons fait, et, sur le moment, je n'ai retiré aucune satisfaction culturelle ou intellectuelle de cette expérience. Mon optimisme naturel en a pris un coup, et je n'ai même pas spécialement ressenti cette envie de révolte contre un monde dans lequel peuvent coexister à deux kilomètres l'un de l'autre une université à la pointe de la modernité technologique et un village de vieux paysans qui ne connaissent même pas les mots pour dire "prendre une photo" en Chinois. Rétrospectivement, je crois que nous ne pouvons tout simplement pas imaginer correctement ce que peut être la vie au quotidien de ces femmes et ces hommes. Heureusement, l'après-midi nous a redonné un peu d'espoir !



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Cela nous a fait plaisir de voir tous ces jolis sourires.

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La courageuse institutrice, qui s'occupe seule de toutes les matières et de tous les enfants, pour un salaire qui doit être aussi faible que la qualité de ses conditions de travail.

En continuant sur cette même route, nous avons atteint un petit hameau de quelques fermes, à cinq cents mètres du village. Et nous avons trouvé une petite école de campagne. L'institutrice nous a chaleureusement accueillis, et les petits enfants, après une réticence initiale à notre égard, ont accepté de jouer avec nous. Les voir sourire fut très réconfortant. Cela m'a permis d'oublier un instant qui ils étaient : trente enfants Mongols âgés de quatre à sept ans, qui n'ont pas le niveau d'éducation nécessaire pour rejoindre une école primaire, et que les parents envoient sans placer trop d'espoir dans leurs études. L'institutrice est seule pour gérer cette troupe au niveau scolaire très hétérogène.


Leur école n'a ni eau ni électricité, les toilettes se limitent à un seau au fond du terrain. Dans la salle de classe, un petit four à charbon permet de réchauffer de l'eau et de gagner quelques degrés par rapport aux -10°C qui règnent à l'extérieur. Le tableau et le matériel de classe sont usés. Lors de la pause, les enfants jouent dans la poussière avec des pneus usés ou des balles dégonflées. Même le drapeau de la Chine communiste ci-dessous semble avoir perdu de ses couleurs. Encore une fois, en se remémorant notre propre expérience de l'école maternelle, il est difficile de concevoir ce que cela représente réellement de grandir dans un endroit pareil... au bout du monde.

1--Ecole-Drapeau.jpg
Et vous verrez dans mon prochain article que ce décalage, qui peut paraître logique entre les expériences d'un petit Parisien gâté par la vie et celles d'un petit Mongol qui va à l'école à Mengniu, est en train de s'élargir ici même en Chine, entre un enfant rural pauvre et un riche urbain.
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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 09:47
Après le dromadaire CHAMEAU (!) dans le désert hier, je vous présente aujourd’hui notre excursion dans les inévitables 草原 (caoyuan, les grasslands). Nous sommes partis un peu à l’aventure, sans vraiment savoir où notre bus au départ de Hohhot allait nous conduire. Mais la Chine permet ce genre d’improvisation ! En effet, une autre passagère nous a très vite invité chez elle, à Zhaohe (召河), en plein dans les caoyuan. La topographie de cette région est assez incroyable. Quelques kilomètres au nord de Hohhot, nous avons traversé une longue série de petits vallons arides, et puis, subitement, tout devient plat, sur des kilomètres de surface. En été, ce paysage est inondé du vert éclatant de l’herbe, mais en hiver, l’horizon ressemble à la planète Mars, avec une terre rouge sombre à perte de vue.



Qui dit steppes mongoles dit cheval… J’étais par conséquent très peu motivé au départ, surtout que le gérant de notre auberge nous avait déconseillé d’en faire à cette saison, où les chutes peuvent être douloureuses car le sol est durci par le froid. Mais finalement nous avons négocié un prix très avantageux pour chevaucher des poneys. Et je dois dire que je me suis bien amusé. Il faut reconnaître que le décor y était pour beaucoup ! Avec ces paysages préservés de toute trace humaine, ce grand silence et cet air pur et frais qui envahit les poumons, je me sentais libre comme un éclaireur mongol de l’armée de Genghis Khan ! Avec mon destrier blanc, je m’imaginais en Gandalf chevauchant son majestueux Gripoil… Sauf que les poneys mongols ne sont ni grands ni très rapides !

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Cela reste malgré tout une bonne expérience. "Malgré tout", car la dernière aventure de la journée était encore devant nous : trouver le bus retour ! Ces maudits bus sont supposés passer tous les quarts d’heure. Nous laissons passer les deux premiers, pour profiter encore un peu des paysages des grasslands… Puis nous rejoignons la route, et attendons patiemment notre bus. Un quart d’heure passe, nous sommes contents après notre journée bien remplie. Un autre quart d’heure passe, le soleil commence à décliner à l’ouest, l’air se refroidit, quelques voitures passent. Je regarde le paysage surréaliste devant mes yeux : je suis en Mongolie Intérieure, tout autour de moi une terre inanimée et froide, et simplement quelques yourtes reconstituées pour les touristes estivaux. Au centre de cette route, qui semble tout droit sortie d’un mauvais road movie américain, un énorme panneau publicitaire, planté au milieu de nulle part. Un nouveau quart d’heure passe, nous faisons les cent pas pour ne pas être engourdis par le froid, car nous ressentons maintenant les –10°C annoncés par la météo ! Nos nez rougissent, nous reniflons de plus en plus fréquemment, Mireille annonce sa mort prochaine… Nous ne savons pas vraiment quoi faire, perdus sur cette route, elle-même perdue en plein milieu d’une région perdue de Chine ! Et finalement, alors que le quatrième quart d’heure s’achève, la silhouette hésitante du bus se profile à la sortie de Zhaohe ! Inutile de vous dire que des petits bonhommes verts armés de sabres laser auraient suscité les mêmes réactions sur les visages des paysans mongols déjà assis dans le bus !   


D'un côté, un décor de film totalement artificiel...

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De l'autre, le néant et le froid !
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12 décembre 2007 3 12 /12 /décembre /2007 12:37
EDIT : Et zut ! C'était prévisible, ce perfide animal était en réalité un chameau... Du coup l'article "Du dromadaire en Chine, qui l'eut cru ?" ne passe plus... mais le jeu de mot entre "chameau" et "shamo" (désert en Chinois) marche mieux ! Pour votre information, mes vérications sur le Net m'ont apprises que le dromadaire a également deux bosses à son squelette, mais la première est atrophiée. Je laisse l'article tel qu'il était publié initialement, vous ferez la correction vous-même à la lecture... Et puis c'est pas si différent au final ces bestioles... :-(

J’ai décidé de ne pas suivre l’ordre chronologique pour vous raconter les diverses aventures de notre voyage en Mongolie Intérieure, car notre activité du premier jour va trouver un écho particulièrement intéressant avec une autre activité à laquelle je vais participer vendredi à Pékin. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, et je commence donc par l’expérience la plus insolite de ce week-end : la balade dans le désert mongol sur le dos d’un dromadaire… par environ –5°C !


Comme vous pouvez le voir sur les cartes de la Chine que j’ai déjà postées sur le blog, la Mongolie Intérieure est très vaste. Mais il faut rappeler que toute la partie occidentale de la région est désertique. On y trouve notamment le fameux désert de Gobi. La Chine est d’ailleurs très préoccupée par ses déserts, qui gagnent du terrain d’une année sur l’autre. Cette désertification est partiellement due à l’activité humaine, qui appauvrit les sols par l’intermédiaire des développements industriels ou par l’exploitation des terres pour le bétail. Par exemple, chaque année au printemps, Pékin est envahie par des tempêtes de sable venues de l’ouest. J’espère d’ailleurs en voir moi-même dans quelques mois.


Toujours est-il que nous ne attendions pas du tout à prendre la direction du 沙漠 (shamo, le désert, qui se prononce comme le "chameau"!) pour faire du 骆驼 (luotuo, le dromadaire). La première chose fascinante était la situation géographique du lieu de notre excursion. Le gérant de notre auberge nous a conduit jusqu’au sud de Baotou, à deux bonnes heures de route de Hohhot. Il fallait pour cela traverser le mythique Fleuve Jaune (黄河, Huanghe), presque entièrement gelé malgré sa largeur impressionnante ! Arrivés à notre destination, nous remarquons que le désert commence à peine, pour s’étendre à perte de vue vers l’ouest. Vous pouvez voir ci-dessous la transition entre la zone de terre et le désert. J’étais très surpris de voir que le désert débute trente mètres au-dessus de la terre ! Ce qui signifie qu’au moindre coup de vent, le sable se répand en contrebas… et le désert avance. Nous en avons profité pour descendre cette pente de sable sur des luges en bois, ce qui a remplacé avantageusement la neige que nous nous attendions à trouver mais qui n’est pas encore tombée.   


Voyez la différence de hauteur entre la terre à gauche et le désert à droite...


Et la sympathique descente de luge offerte par ce dénivelé !

Passons maintenant aux choses sérieuses : le dromadaire ! Vous connaissez ma méfiance instinctive envers toutes ces bestioles non-humaines… Mais je dois reconnaître que le dromadaire est plus qu’inoffensif. Hormis "le décollage" et "l’atterrissage" qui peuvent être mouvementés, l’assise sur l’animal est très stable et très agréable puisqu’on se laisse porter à deux mètres du sol sans faire d’efforts. Nos bourses d’étudiants ont limité le tour à deux heures, mais c’était très suffisant pour atteindre un endroit entouré de dunes de sable clair à 360°. Le sable justement était maintenu compact par la température, ce qui nous a évité d’en retrouver dans les chaussures ou les vêtements.


Vous l’aurez compris, cette activité nous a beaucoup plu. Celle de dimanche, que je vous présenterais demain, bien qu’elle soit plus classique, n’était pas non plus dénuée de surprises ! Mais maintenant, le petit marchand de sable va passer pour Xia Bing !

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 09:47
Bonjour à toutes et tous,
je suis encore dans le tri des photos et la sélection des informations à vous faire partager au sujet de ce périple en Mongolie Intérieure (Nei Menggu en Chinois). Dans ce premier article, je reviens simplement sur quelques commentaires généraux. Je dois avouer que la Mongolie Intérieure n'était pas la région de Chine qui me faisait le plus rêver. La Mongolie Intérieure c'est grand, vide, en partie désertique, il fait froid et l'attraction principale, c'est de faire du cheval dans des prairies... Depuis une expérience traumatisante en colonie de vacances il y a dix ans, j'ai du mal à penser que le cheval puisse être le meilleur ami de l'homme ! Par conséquent, il n'y avait rien de très attractif pour moi en Mongolie Intérieure ! Pourtant, comme mon week-end à Shanghai a finalement été annulé, je me suis rajouté au voyage de Mireille et Anne-Sophie. Et je ne le regrette pas du tout, comme vous le verrez toute cette semaine !

Carte-Nei-Menggu.jpg
Baotou et Hohhot sont les deux points rouges en haut au centre. Pour que vous arriviez à voir quelque chose, le nom "Hohhot" dépasse malheureusement jusqu'à Pékin et Chengde. Mais je suis sur le point de trouver une meilleure solution pour les cartes ;-)

Commençons par le commencement : la Mongolie Intérieure, c'est où ? C'est une région chinoise, qui s'étend à l'ouest et au nord de Pékin, tout le long de la frontière avec la Mongolie (extérieure), qui est quant à elle un pays autonome. Les "deux Mongolies" se sont séparées il y a une centaine d'années. La Mongolie Intérieure a alors été rattachée à la Chine. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le tracé de la Grande Muraille, sensée protéger la Chine des barbares septentrionaux... passe juste en dessous de la Mongolie Intérieure ! Je compte revenir sur tout cela dans un article plus complet sur l'histoire de cette zone, qui sera sûrement publié le week-end prochain.
Les Mongols, c'est qui ? Si vous connaissez la Mongolie et ses habitants, c'est grâce au plus illustre des habitants issus de ce pays : le grand conquérant Genghis Khan (sur lequel je reviendrai également), qui, à la tête de ses armées de cavaliers nomades, a bâti un immense Empire, allant des portes de l'Europe au Pacifique. Cet Empire sera aussi gigantesque qu'éphémère, mais les Mongols garderont leur influence en Chine sous la dynastie des Yuan (XIIIe-XIVe siècles), menée par les successeurs du Grand Khan.
Et aujourd'hui ? De nos jours, le peuple mongol est donc divisé de part et d'autre de la frontière entre la Chine et la Mongolie. En ce qui concerne la Mongolie Intérieure, les membres de l'ethnie mongole ne représentent que 15% de la population de la région. Et les Mongols sont rarement dans les couches les plus aisées de la population, hormis quelques uns comme le gérant de notre auberge et sa femme, tous deux d'origine mongole. Comme dans bien d'autres cas similaires en Chine, la majorité Han est parvenue à s'imposer et à assimiler progressivement la tradition locale dans ses propres modes de vie. Vous ne trouverez plus beaucoup de yourtes isolées ou de cavaliers nomades dans les steppes, ou alors uniquement sur des sites reconstitués pour les touristes occidentaux.

Et finalement, on fait quoi en Mongolie Intérieure pendant trois jours ? Beaucoup de découvertes passionnantes ! J'étais sceptique au début (surtout en regardant les prévisions météorologiques : de -12°C à 0°C dans le meilleur des cas !), mais j'avais tort ! Je ne peux pas dévoiler toutes mes cartes dès maintenant, mais je vous dévoile un premier indice :

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 16:45

Cinq "chörten" vous accueillent au passage de la deuxième porte d'entrée, représentant différents styles tibétains.

Bienvenue au Temple de l'Ecole du Potala, le plus vaste temple érigé à Chengde, qui copie l'architecture du Palais du Potala de Lhassa au Tibet. Ce temple a été construit de 1767 à 1771 pour célébrer les soixante ans de l'Empereur Qianlong. Je ferai court sur les commentaires, car le plus intéressant réside dans les photos.


Même si l'original est bien plus grand, ce temple est déjà très impressionnant !


Une photo que j'aime beaucoup. Comme la copie est réalisée à une échelle inférieure à l'original, les fenêtres sont trop petites et trop peu espacées pour être réelles. En fait, la façade extérieure de ce temple ressemble à un décor de cinéma.





Si l'extérieur du temple est inspiré d'une construction tibétaine, l'intérieur abrite un temple et des salles d'expositions d'architecture typique du XVIIIe siècle chinois.

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Gros plan sur les tuiles de bronze recouvertes de feuilles d'or du Pavillon d'Or.

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Je termine par ces petites guirlandes bariolées, et vous souhaite une bonne fin de journée !
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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 06:19
Les Empereurs mandchous, et notamment Kangxi et Qianlong, ont fait édifier douze temples autour de leur résidence estivale, afin de pacifier leurs relations avec les minorités religieuses, et notamment les Tibétains. Il reste aujourd'hui sept de ces temples. Nous en avons visité trois, dont les deux plus intéressants selon les guides : celui de Puning et celui de l'école du Potala.
Je débute par celui de Puning, dont le nom est traduit en Français par "Temple de la Paix universelle". Ce temple est en réalité accompagné d'un petit temple adjacent, par lequel nous avons commencé la visite :


Visiteur de ce blog, bienvenue à toi ! Que la Paix universelle t'accompagne !


Le centre de ce temple, avec ces trois Bouddhas principaux et ces arbres rouges ;-)


Un avant-goût du Tibet ?


Vue d'ensemble du Temple de la Paix universelle, inspiré du Temple de Samye, plus important lieu sacré pour les Tibétains avec Lhassa. 

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Il s'agit ici d'un des nombreux rouleaux qui consituent une rangée que le moine doit parcourir en récitant des prières. Le but est qu'il fasse tourner les rouleaux suffisamment fort pour qu'une fois arrivé au bout, il puisse voir tous les rouleaux de la rangée en train de tourner.


D'après ce que j'ai pu lire, voilà un exemple d'adaptation de l'architecture tibétaine à un aménagement du terrain plus typique de la Chine.

16--Temple-2.jpg
Et oui... en Chine il pleut rarement, mais quand ça tombe, c'est une bonne pluie lourde (et froide) !

Dans le grand bâtiment de ce temple de Puning (voir photo ci-dessus) se trouve une statue gigantesque, à peine plus petite que celle du Temple des Lamas de Pékin. Surnommée "statue aux mille bras et aux mille yeux", elle possède en réalité quarante-quatre bras et quanrante-cinq yeux ! Mais comme toujours, il faudra que vous vous déplaciez pour vous faire une idée, car les photos d'intérieur sont interdites... c'est-à-dire que comme tous les Chinois, j'ai tenté ma chance ! Mais la salle est tellement sombre que les photos ne rendent rien.
La prochaine série de photo sera consacrée au site de Chengde que je trouve personnellement le plus impressionnant : la copie du Potala.
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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 05:56
Constatant que je n'aurai pas le temps de faire des montages pour chacun de mes voyages, je reviens à une formule plus classique pour les photos de mon voyage à Chengde. J'avais fait ce voyage dans la foulée de celui à Xi'an, pour profiter de mes trois derniers jours de vacances début octobre. Vous pouvez retrouver le premier article "Voyage en Chinois" que j'avais écrit au sujet de ce petit déplacement dans la catégorie "Voyages" sur la droite de votre écran.


Je vous remets la carte du site, avec le palais au sud, le parc à l'ouest, le lac à l'est, et les temples tout autour.

Je résume les informations essentielles à connaître sur Chengde. Tout d'abord, le nom : 承德, avec des caractères bien compliqués, mais au sens intéressant, puisque cheng se trouve dans le verbe qui signifie "reconnaître, admettre, avouer", et de signifie la "vertu". Je vous laisse faire l'association. Cette ville de Chengde est aujourd'hui située à trois heures au nord-est de Pékin, mais il fallait à l'époque une petite semaine pour que toute la cour impériale s'y déplace.

A partir du début de sa construction au XVIIIe siècle, ce site accueillait en effet la cour des Empereurs Ming et Qing tous les étés, lorsque l'air devenait irrespirable à Pékin. On retrouve cet idée dans le nom chinois du Palais : 避暑山庄 (bishu shanzhuang) qui désigne littéralement le "palais pour fuir la chaleur estivale". Ce palais de taille colossale possède de nombreuses curiosités sur une superficie... huit fois supérieure à celle de la Cité Interdite et équivalente au double du Palais d'été de Pékin ! Je vous laisse donc découvrir quelques premières photos :

1--Chengde.jpg
Voici tout d'abord des images du Palais en lui-même, qui n'est pas très étendu, mais qui reste très agréable.


Ce qui est intéressant, c'est que le bois des murs et des plafonds n'a pas été repeint comme dans la plupart des palais et temples chinois. Le bois simple permet d'exprimer un autre style architectural et une certaine simplicité.


Le but d'un tel palais, c'est d'être calme et apaisant. En se baladant dans les allées, on s'aperçoit que l'objectif est atteint, et qu'une nouvelle fois, les Empereurs chinois avaient bien choisi leurs sites.

La réputation de Chengde au sein de la population chinoise ne vient toutefois pas uniquement de son air frais et ses murs de bois. Le site a été le théâtre à plusieurs reprises d'événements déterminants de l'histoire impériale chinoise. La Chine n'a pas toujours été gouvernée par des dynasties Han. Dans la position des Empereurs mongols puis mandchous, il était important d'entretenir de bonnes relations avec les autres groupes ethniques de l'Empire (je vous renvois à l'article sur la diversité ethnique de la Chine, dans la catégorie "Géographie"). Chengde était à proximité des terres mandchoues et des territoires mongols. Chengde accueillait également des temples de diverses confessions pour pacifier les tensions religieuses, notamment avec le Tibet.

En plus des relations intra-chinoises, le site de Chengde a aussi accueilli des réunions diplomatiques avec les puissances occidentales. Une première ambassade britannique semble très célèbre : celle de Lord Macartney en 1793, même si elle fut un échec pour les Anglais qui souhaitaient renforcer leurs puissance commerciale en Chine. L'autre grand moment est un échec également, mais côté chinois cette fois-ci. En 1860, les puissances occidentales forcent l'Empereur Xianfeng à signer le Traité de Pékin. Dans le contexte des Guerres de l'Opium, les Empires britanniques et français, ainsi que la Russie, imposent à une Chine fermée sur elle-même et dépassée sur le plan militaire, d'ouvrir ses ports au commerce maritime international, et de manière plus générale, d'ouvrir les richesses de son pays  aux marchands occidentaux. Ce texte est sûrement le plus célèbre de ce que les Chinois ont nommé les "Traités inégaux". Et comme vous pouvez le voir, l'Occidental est fraîchement accueilli sur ce site symbolique...


En plus de cette "humiliation nationale", le site de Chengde semble maudit, ce qui fait que les Empereurs font progressivement s'en détourner. Après un XVIIIe siècle qui marque l'apogée du site de Chengde, le décès de l'Empereur Jiaqing, frappé par la foudre dans le parc, est un premier signe funeste. Un demi-siècle plus tard, deux ans après la signature du Traité de Pékin, Xianfeng y décède également, laissant l'Empire aux mains de l'Impératrice douairière Cixi.

Mais au-delà du palais qui, bien que chargé d'histoires, est au final assez modeste, l'attrait de Chengde réside dans le parc gigantesque et le lac qui s'étendent au nord. Le lac tout d'abord est suffisamment grand pour que l'Empereur ne s'ennuie pas de faire à chaque fois le même parcours. Plusieurs petits temples ou arrêts sont disponibles sur les rives. Le bâtiment le plus connu est en photo ci-dessous :

8--Chengde.jpg
Le parc se trouve à l'ouest du lac. Il est très vallonné et devait permettre à l'époque d'organiser de grandes randonnées à cheval ou à pied, ainsi que de longues parties de chasse. Il y a par exemple de nombreux cerfs et biches en semi-liberté dans le parc. Les Emepreurs souhaitaient également y retrouver des souvenirs de leurs voyages à travers toute la Chine. Ils y ont donc placé des copies de sites célèbres. A commencer par une Grande Muraille miniature...

4--Chengde.jpg
Tout autour se trouvent donc une série de temples, qui sont eux-mêmes des copies de vrais temples, sur lesquels je reviendrai dans la deuxième partie de ce reportage photo. Mais vous pouvez déjà en reconnaître au moins un :

6--Chengde.jpg

A la prochaine fois pour plus de détails ! Je vous laisse patienter avec cette curiosité géologique qui surplombe Chengde :

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 17:31
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Parmi les quatre voyages hors de Pékin que j'ai déjà eu la chance d'effectuer, Xi'an était bien sûr le plus prestigieux et le plus riche en contenu. En bouquet final de cette série sur les 100 jours du blog, je vous propose donc le dernier montage de mes photos et de mes commentaires sur ce voyage. Au programme aujourd'hui, comme promis, l'armée en terre cuite de Bingmayong !

Comme pour les précédentes vidéos, si vous n'arrivez pas à la lire entièrement, double-cliquez dessus pour la visionner sur le serveur d'Over-blog Wat.tv.
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