12 décembre 2007
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EDIT : Et zut ! C'était prévisible, ce perfide animal était en réalité un chameau... Du coup l'article "Du dromadaire en Chine, qui l'eut cru ?" ne passe plus... mais le jeu de mot entre "chameau" et "shamo" (désert en Chinois) marche mieux ! Pour votre information, mes vérications sur le Net m'ont apprises que le dromadaire a également deux bosses à son squelette, mais la première est atrophiée. Je laisse l'article tel qu'il était publié initialement, vous ferez la correction vous-même à la lecture... Et puis c'est pas si différent au final ces bestioles... :-(
J’ai décidé de ne pas suivre l’ordre chronologique pour vous raconter les diverses aventures de notre voyage en Mongolie Intérieure, car notre activité du premier jour va trouver un écho particulièrement intéressant avec une autre activité à laquelle je vais participer vendredi à Pékin. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, et je commence donc par l’expérience la plus insolite de ce week-end : la balade dans le désert mongol sur le dos d’un dromadaire… par environ –5°C !

Comme vous pouvez le voir sur les cartes de la Chine que j’ai déjà postées sur le blog, la Mongolie Intérieure est très vaste. Mais il faut rappeler que toute la partie occidentale de la région est désertique. On y trouve notamment le fameux désert de Gobi. La Chine est d’ailleurs très préoccupée par ses déserts, qui gagnent du terrain d’une année sur l’autre. Cette désertification est partiellement due à l’activité humaine, qui appauvrit les sols par l’intermédiaire des développements industriels ou par l’exploitation des terres pour le bétail. Par exemple, chaque année au printemps, Pékin est envahie par des tempêtes de sable venues de l’ouest. J’espère d’ailleurs en voir moi-même dans quelques mois.

Toujours est-il que nous ne attendions pas du tout à prendre la direction du 沙漠 (shamo, le désert, qui se prononce comme le "chameau"!) pour faire du 骆驼 (luotuo, le dromadaire). La première chose fascinante était la situation géographique du lieu de notre excursion. Le gérant de notre auberge nous a conduit jusqu’au sud de Baotou, à deux bonnes heures de route de Hohhot. Il fallait pour cela traverser le mythique Fleuve Jaune (黄河, Huanghe), presque entièrement gelé malgré sa largeur impressionnante ! Arrivés à notre destination, nous remarquons que le désert commence à peine, pour s’étendre à perte de vue vers l’ouest. Vous pouvez voir ci-dessous la transition entre la zone de terre et le désert. J’étais très surpris de voir que le désert débute trente mètres au-dessus de la terre ! Ce qui signifie qu’au moindre coup de vent, le sable se répand en contrebas… et le désert avance. Nous en avons profité pour descendre cette pente de sable sur des luges en bois, ce qui a remplacé avantageusement la neige que nous nous attendions à trouver mais qui n’est pas encore tombée.

Passons maintenant aux choses sérieuses : le dromadaire ! Vous connaissez ma méfiance instinctive envers toutes ces bestioles non-humaines… Mais je dois reconnaître que le dromadaire est plus qu’inoffensif. Hormis "le décollage" et "l’atterrissage" qui peuvent être mouvementés, l’assise sur l’animal est très stable et très agréable puisqu’on se laisse porter à deux mètres du sol sans faire d’efforts. Nos bourses d’étudiants ont limité le tour à deux heures, mais c’était très suffisant pour atteindre un endroit entouré de dunes de sable clair à 360°. Le sable justement était maintenu compact par la température, ce qui nous a évité d’en retrouver dans les chaussures ou les vêtements.

Vous l’aurez compris, cette activité nous a beaucoup plu. Celle de dimanche, que je vous présenterais demain, bien qu’elle soit plus classique, n’était pas non plus dénuée de surprises ! Mais maintenant, le petit marchand de sable va passer pour Xia Bing !
J’ai décidé de ne pas suivre l’ordre chronologique pour vous raconter les diverses aventures de notre voyage en Mongolie Intérieure, car notre activité du premier jour va trouver un écho particulièrement intéressant avec une autre activité à laquelle je vais participer vendredi à Pékin. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, et je commence donc par l’expérience la plus insolite de ce week-end : la balade dans le désert mongol sur le dos d’un dromadaire… par environ –5°C !

Comme vous pouvez le voir sur les cartes de la Chine que j’ai déjà postées sur le blog, la Mongolie Intérieure est très vaste. Mais il faut rappeler que toute la partie occidentale de la région est désertique. On y trouve notamment le fameux désert de Gobi. La Chine est d’ailleurs très préoccupée par ses déserts, qui gagnent du terrain d’une année sur l’autre. Cette désertification est partiellement due à l’activité humaine, qui appauvrit les sols par l’intermédiaire des développements industriels ou par l’exploitation des terres pour le bétail. Par exemple, chaque année au printemps, Pékin est envahie par des tempêtes de sable venues de l’ouest. J’espère d’ailleurs en voir moi-même dans quelques mois.

Toujours est-il que nous ne attendions pas du tout à prendre la direction du 沙漠 (shamo, le désert, qui se prononce comme le "chameau"!) pour faire du 骆驼 (luotuo, le dromadaire). La première chose fascinante était la situation géographique du lieu de notre excursion. Le gérant de notre auberge nous a conduit jusqu’au sud de Baotou, à deux bonnes heures de route de Hohhot. Il fallait pour cela traverser le mythique Fleuve Jaune (黄河, Huanghe), presque entièrement gelé malgré sa largeur impressionnante ! Arrivés à notre destination, nous remarquons que le désert commence à peine, pour s’étendre à perte de vue vers l’ouest. Vous pouvez voir ci-dessous la transition entre la zone de terre et le désert. J’étais très surpris de voir que le désert débute trente mètres au-dessus de la terre ! Ce qui signifie qu’au moindre coup de vent, le sable se répand en contrebas… et le désert avance. Nous en avons profité pour descendre cette pente de sable sur des luges en bois, ce qui a remplacé avantageusement la neige que nous nous attendions à trouver mais qui n’est pas encore tombée.

Voyez la différence de hauteur entre la terre à gauche et le désert à droite...

Et la sympathique descente de luge offerte par ce dénivelé !

Et la sympathique descente de luge offerte par ce dénivelé !
Passons maintenant aux choses sérieuses : le dromadaire ! Vous connaissez ma méfiance instinctive envers toutes ces bestioles non-humaines… Mais je dois reconnaître que le dromadaire est plus qu’inoffensif. Hormis "le décollage" et "l’atterrissage" qui peuvent être mouvementés, l’assise sur l’animal est très stable et très agréable puisqu’on se laisse porter à deux mètres du sol sans faire d’efforts. Nos bourses d’étudiants ont limité le tour à deux heures, mais c’était très suffisant pour atteindre un endroit entouré de dunes de sable clair à 360°. Le sable justement était maintenu compact par la température, ce qui nous a évité d’en retrouver dans les chaussures ou les vêtements.

Vous l’aurez compris, cette activité nous a beaucoup plu. Celle de dimanche, que je vous présenterais demain, bien qu’elle soit plus classique, n’était pas non plus dénuée de surprises ! Mais maintenant, le petit marchand de sable va passer pour Xia Bing !
