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Bienvenue sur mon blog !

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Je m'appelle Valentin Chaput, ou Xia Bing
en chinois (夏冰 : "glace de l'été"). En 2007-2008, l'année de mes 20 ans, j'ai eu la chance de partir un an apprendre le mandarin à Pékin dans le cadre de ma troisième année à Sciences Po Paris. J'étudiais à l'université de langues étrangères de Pékin, connue en Chine sous le nom de BeiWai, abbréviation de Beijing Waiguoyu Daxue (北京外国语大学).

Vous trouverez sur ce blog le récit de ma vie pékinoise en cette année olympique, des photos de mes voyages et des dossiers thématiques pour découvrir à mes côtés la richesse de la civilisation chinoise. J'espère que vous prendrez du plaisir à parcourir ce blog, et qu'il vous donnera envie de vous rendre en Chine à votre tour !

谢谢

 

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 02:53
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En cette semaine de célébrations en Occident (et un petit peu en Chine aussi, pour copier), j'ai prévu plusieurs articles sur le cinéma chinois, je dirais même plus les cinémas chinois. Vous y trouverez la présentation d'une dizaine de films que j'ai vu en France ou ici, que j'ai aimés ou pas. Cela vous aidera peut-être à passer quelques soirées hivernales agréables et enrichissantes sur le plan cinématographique. Il devrait également y avoir quelques articles sur les grandes personnalités du cinéma chinois actuel. Commençons par ce petit article introductif :

J'ai mis "les cinémas chinois" au pluriel, parce que cet article est une interrogation sur la notion de cinéma en Chine. Car la première différence avec la France saute immédiatement aux yeux : en Chine, on ne va pas au cinéma pour voir les nouveaux films ! Le cinéma à Pékin coûte aussi cher qu'à Paris, voire plus ! Comptez entre 60 et 120 yuan pour une séance. Après tout, pour la classe moyenne émergente, pourquoi ne pas "s'offrir un ciné" de temps en temps ? Parce dès le lendemain de la sortie du film, vous trouvez une copie du film pour... 5 à 10 yuan ! Le plus simple, c'est parfois que les films ne sortent même pas en salle, car leur exploitation ne rapportera pas beaucoup, et le film se diffusera bien mieux grâce aux DVD copiés. Je n'ai aucune idée en revanche sur le système qui permet aux producteurs de rentabiliser leur film au final.
Il y a certes quelques exceptions, comme le grand film chinois de Noël, The Warlords, que nous sommes allés voir en salle le premier samedi soir après sa sortie, non seulement pour avoir une excellente qualité de projection, mais encore et surtout pour voir qui allait au cinéma en Chine. Pas de surprise, seuls des cadres supérieurs, bien habillés et bien accompagnés, images de la réussite de la Chine moderne, peuvent se permettre de payer autant, pour le simple plaisir de dire "J'ai vu le film comme tout le monde... mais au cinéma !"

La première particularité vient donc de la faiblesse du concept de cinéma en tant que lieu, avec l'omniprésence des DVD copiés sur lesquels je reviendrai demain. Deuxième question : quels films les Chinois regardent-ils ? Un peu de tout, et surtout d'un peu partout. L'avantage de ces magasins de DVD, c'est qu'ils ont des films de qualité et en quantité. Certains ont des rayons spécialisés dans les classiques américains ou européens, avec parfois des éditions intégrales impressionnantes (les deux meilleurs coffrets restant "les 106 films Disney" et "Les 79 vainqueurs des Oscars depuis 1928" !) ; les Chinois ont donc accès à tous ces films, en version complète, et en VOST. Reste à savoir s'ils les achètent ou si ces rayons ne sont destinés qu'aux touristes étrangers...
Côté films chinois, j'ai remarqué une très forte présence de Taiwan et Hong Kong, aussi bien en terme d'origine des films, des acteurs et des actrices vedettes, qu'en terme de sujets traités. Il y a certes quelques grands noms venus du continent, comme le réalisateur Zhang Yimou ou la pékinoise Zhang Ziyi, mais les producteurs se tournent naturellement vers Hong Kong et Taiwan pour compléter leur casting. Or Taiwan et Hong Kong (il faut que je fasse attention à mes mots ici...;-)) ne ressemblent pas à la grande majorité de la Chine actuelle, à l'exception de quelques grandes métropoles. On retrouve ici le cinéma et son monde de stars dans sa fonction d'usine à rêves pour la population chinoise.
Mais cela ne signifie pas pour autant qu'aucun film ne sorte du rang, et propose un regard personnel voire critique sur la Chine et ses mutations. Il suffit peut-être de chercher un peu. On finit par trouver des films comme Still Life, dont je parlerai dans la semaine, et qui était présenté en France comme interdit en Chine. Toutefois, certains films restent jusqu'à présent introuvables, comme Une jeunesse chinoise, qui relate les événements de 1989 au travers du parcours d'une étudiante. La censure n'a en effet pas totalement disparue, comme je vous l'avais dit pour le nouveau film d'Ang Lee Lust, Caution, mais nous sommes en Chine, donc les copies non-censurées doivent également être disponibles quelque part...

Au programme de demain : les surprises que réservent les DVD copiés...
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